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"8 mars : Journée Internationale des femmes " : la Province de Namur aussi se mobilise

Photo du rédacteur: Geneviève LazaronGeneviève Lazaron

8 mars 2016, c'est la journée internationale de lutte des femmes pour leurs droits... Le 8 mars, c'est toute l'année !

C'est en 1977 que l’ONU reconnaît officiellement la Journée internationale des femmes. C’est une journée de manifestations à travers le monde mais aussi, l’occasion de faire un bilan.

La Journée des femmes reste aujourd’hui d’une brûlante actualité.

En effet, nombre de femmes sombrent, premières victimes des mesures d'austérité adoptées lors des réformes en matière de chômage, notamment celles concernant l’allocation d’insertion (sans emploi antécédent) et la dégressivité. Ces mesures prises en 2013 et limitées à 3 ans devaient inévitablement toucher de manière discriminatoire une majorité de femmes.

Pourquoi ? Parce que ces allocations d’insertion représentent le pendant d’un accès au chômage sur base de l’emploi qui est parmi les plus exigeants des pays de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques) et ce, dans un contexte de flexibilisation croissante de l’emploi (temps partiels, contrats à durée déterminée, intérims, titres-services…). Ce niveau d’exigence hypothèque donc fortement les chances d’accès au chômage sur base du travail pour de nombreuses personnes, dont une majorité écrasante de femmes.

Et les chiffres, malheureusement, le confirment : environ 50.000 personnes demandeuses d’emploi ont été exclues des allocations d’insertion en Belgique depuis le 1er janvier 2015. Sur les 32.000 exclusions concernant la Wallonie : 64% concernent des femmes !

Une étude menée par des syndicats wallons vient éclairer encore davantage ces sinistres statistiques puisqu’environ 25% des exclues sont en réalité des femmes « cheffes » de ménage, c’est-à-dire qui ont une famille à charge.

Plusieurs milliers de femmes monoparentales se retrouvent donc obligées de recourir à l’aide sociale via le CPAS. Plus nombreuses encore, les co-habitantes ont à connaître un sort difficile dans des situations de grande dépendance financière vis-à-vis de leurs parents ou de leurs compagnons, ce qui met à mal leur autonomie ou volonté d’autonomie.

La crise structurelle impacte donc l’existence déjà précaire de nombreuses femmes et appauvrit leur domaine relationnel.

La Province de Namur, par son action quotidienne, veille à ne pas oublier ce public fragilisé. Au travers de ses actions de cohésion sociale (groupe de parole au bénéfice de victimes de situations de violence qui sont animé par un psychologue spécialisé, appels à projets afin de lutter contre l'illettrisme et l'exclusion sociale, partenariat avec les Plans de Cohésion sociales des communes, organisation de colloques et conférences à destination des professionnels, campagne "ruban blanc",...). Nos Services de Santé Mentale reçoivent également tous les publics (enfants, ados, adultes et personnes âgées) en situation de mal-être (difficultés conjugales, familiales, troubles du développement, du langage, anxiété, dépression...).​​

C'est aussi au travers de nos partenariats actifs comme avec le Réseau Bébébus par exemple :

- 12 communes du territoire provincial sont couvertes (Sambreville, Jemeppe-sur-Sambre, Sombreffe, Floreffe, Namur, Mettet, Florennes, Walcourt, Hastière, Dinant, Onhaye, Yvoir ) - 22 lieux différents d’accueil (plusieurs dans certaines communes)

Ces haltes accueil sont aussi des lieux de socialisation de l’enfant, conçues principalement pour les publics qui n’ont pas accès aux milieux de garde traditionnels. Ce service tente donc de répondre aux constats de manque de solution d’accueil ponctuel et privilégie l’égalité des chances et l’insertion sociale.

Toutes les informations sur les actions provinciales sont disponibles sur www.province.namur.be

Comment doit-on dire finalement?

L'ONU francophone parle de « journée internationale de la femme », les gouvernements de « journée des droits des femmes » et les militant·e·s de « journée de lutte pour les droits des femmes »…

Dites simplement : « journée des femmes ». Mais surtout pas « journée de la femme » : c’est réducteur ! :)

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