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  • Photo du rédacteurGeneviève Lazaron

Des vœux au personnel provincial un peu particuliers...

Ce vendredi, j'ai pris la parole à l'occasion des vœux 2020 au personnel provincial. Le changement était au cœur de mon intervention. Soucieuse de proposer une prise de parole la plus en phase avec la réalité et le quotidien de l'institution, j'ai souhaité proposer un discours actuel teinté d'une pointe d'humour...



Monsieur le Gouverneur,

Monsieur le Président du Conseil,

Mes Chers Collègues du Collège et du Conseil,

Monsieur le Directeur général,

Mesdames et Messieurs les Inspecteurs généraux,

Mesdames et Messieurs les Agents provinciaux,

Mesdames et Messieurs en vos titres et qualités,



On dit souvent que les années se suivent et se ressemblent… ou pas !

En y pensant, on peut dire que l’année 2020 est placée sous le signe du changement…

Premier changement : pour la circonstance, nous passons de la cour du Palais provincial au Delta. Le Delta… une réalisation qui est une belle réussite pour notre Institution. Passant de plus ou moins 3.500 m² à 6.000 m², le Delta se veut être un lieu ouvert à tous et à la diversité artistique.


Soyez donc les bienvenus au Delta, vous êtes ici chez vous.

Si, pour le Delta, la Province était à la barre du projet, force est de constater que le vent du changement peut aussi venir d’ailleurs. Vous avez pu le lire ici et là, la Région wallonne s’intéresse au plus haut point à notre Institution. La volonté du Collège est d’être acteur des éventuels changements à venir…



Dring dring dring...


*rires*


Excusez-moi ! J’ai oublié de couper mon GSM… je suis confuse… Voilà… C’est bizarre c’est un numéro qui a déjà tenté de m’appeler…

Et donc… Le Collège veut être acteur de ce changement annoncé…



Dring dring dring...


C’est gênant, excusez-moi ! Je vais devoir prendre l’appel


- Allô ?!

- Madame la Députée Lazaron ?

- Heu… Oui…

- Ah… enfin quelqu’un qui répond à la Province de Namur ! J’ai tenté de joindre vos collègues : Monsieur Van Espen, Monsieur Alexandre, Monsieur Fournaux,… rien !! Les chefs de Cabinets injoignables aussi….

- Ecoutez, c’est-à-dire que vous tombez mal. Ils sont avec moi, nous présentons nos vœux aux membres du personnel… Mais excusez-moi à qui ai-je l’honneur ?

- Gilles Doutrelepont, chef de Cabinet de Monsieur le Ministre-Président DI RUPO. Je me permets de vous contacter suite aux réunions qui se sont tenues ces derniers mois avec les représentants des différentes provinces. Le Ministre m’a fait un topo et me demande de coordonner la suite mais j’ai besoin de précisions.

- Tiens tiens, je dois bien vous dire que nous, au nom du Collège provincial, nous aussi on aurait bien besoin de précisions sur votre « projet de reprise des zones de secours » par les Provinces.

- Ah bon ? Pourtant ça tient en quatre lignes…

- Précisément… 4 lignes qui pourraient changer le visage de notre Institution. On n’explique ni le pourquoi, ni le comment, ni le quand…

- ... oui, oui ! Mais je voulais savoir, en terme d’emplois, la Province de Namur, ça représente combien de personnes ? Parce que bon, ce n’est pas avec les compétences qui sont les vôtres que vous devez employer des dizaines d’agents…

- Des dizaines ?! Mais j’en ai des centaines devant moi actuellement… Depuis les compétences telles que la Culture, l’Enseignement, la Santé publique, les Affaires sociales et sanitaires, les services techniques, l’environnement, le tourisme,… sans oublier les services d’appui !

- Ah … oui … On a peut-être sous-estimé les chiffres… Mais vous parlez de Santé publique… Vous ne faites que de la prévention de toute façon, nous sommes bien d’accord ?

- Oui de la prévention…


- Aaaah…

- Mais ce n’est pas tout ! Il y a aussi les Centres PMS, la médecine scolaire, les Centres de Santé mentale, une attention particulière pour les Aînés, … C. Et pour la Culture, à part le nouveau bâtiment blanc que j’aperçois de ma fenêtre, vous avez autres chose à revendre ?

- Vous parlez du Delta ? C’est bien plus qu’un bâtiment ! Sachez qu’il est avant tout le point de départ d’un rayonnement culturel qui touche tout le territoire provincial… Sans oublier la lecture publique, les musées, …

- Aaaah… Oui … Et pour l’enseignement, je connais l’École hôtelière que je peux aussi apercevoir d’ici et qui est près du Château, entre parenthèse très bon établissement ( !) mais vous n’avez pas d’autres activités je suppose… ?

- Si vous ne comptez pas l’Aca Pol, l’EPASC, l’EMAP, l’EPEEG, l’ESPA, l’EPSI,… Je m’arrête-là ou je continue ?

- Ça devrait aller avec vos acronymes… Je pense que nous ne sommes pas prêts à ce stade …

- Effectivement et permettez-moi de vous dire que limiter votre vision de la Province à la seule vue de ce que vous apercevez des fenêtres de votre bureau est très très très réducteur ! Je pourrais d’ailleurs vous citer des tas d’autres services qui touchent directement les citoyens au cœur de leur quotidien. Ceci dit, si vous avez besoin de prendre de la hauteur pour une vision plus réaliste de ce que fait notre Institution, on a même un drône à vous prêter. Maintenant si vous le permettez, j’aimerais poursuivre avec les vœux aux agents de la Province… On se recontacte.

- Oui mais…


Bip bip bip…



Voilà, je vous prie de m’excuser pour cet intermède. Comme je vous le disais, 2020 est l’année du changement … !

Au-delà de la boutade, je tenais à me montrer rassurante. La Région Wallonne a annoncé avec force et fracas la reprise prochaine, à tout le moins pour la fin de la législature, du financement des zones de secours. Cette annonce, bien que surprenante, a au moins un mérite : celui de vouloir pérenniser notre Institution… Mais à quel prix ?




Le Collège provincial suit avec vigilance les travaux du Parlement et du Gouvernement wallons. Le Ministre en charge des Pouvoirs locaux n’a de cesse de rappeler que la volonté du Gouvernement est de travailler en bonne intelligence et en concertation avec les différentes provinces wallonnes.


Concertation… Voilà le mot qui doit guider l’action politique en ce dossier et je peux vous assurer que nous sommes d’ailleurs très loin de l’immobilisme.

« Il n'y a rien de négatif dans le changement, si c'est dans la bonne direction » comme le disait si bien Winston Churchill.


Bien sûr, cette démarche ne se fera pas en un jour. Au contraire, il nous faudra, ensemble, pas à pas, trouver notre nouveau rythme de croisière et définir nos nouveaux caps.

Nous sommes convaincus au sein du Collège, que vous détenez une part du succès de notre Institution. Notre collaboration vers cet avenir, qui nous parait encore abstrait aujourd’hui, doit être empreinte d’échanges, de confiance et de respect mutuel.

Le changement, cela doit être « vous » ET « nous ». Parce qu’il est évident que la Province de Namur se compose avant tout de « vous » en tant que personnes, « vous » en tant que professionnels, « vous » en tant qu’équipes avec vos collègues, en tant que services de différents horizons.




La Province est indissociable de ses agents et des relations constructives entretenues. Il me semble essentiel de continuer dans cette optique en gardant en tête que, œuvrer au sein de la Province de Namur, c’est s’engager à maintenir un service public qualitatif, quelle que soit la tournure des événements.

La valeur du service public réside nécessairement dans le sérieux et la rigueur de notre travail. Vous êtes les premiers ambassadeurs de notre Institution. Ce sont vos compétences professionnelles mais aussi et surtout vos talents humains qui feront démentir chaque jour les caricatures colportées ici et là sur l’inutilité de notre institution.

N’essayons pas de lutter pour maintenir la situation existante mais construisons, ensemble, l’avenir. En parlant d’avenir, un autre changement devrait se concrétiser avant la fin d’année… vous l’aurez compris, je parle de la MAP…


Je dois vous avouer que, comme certains d’entre vous, j’avais de nombreuses craintes et réticences quant à ce projet… Mais, comme vous le savez, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ! Toute l’évolution du projet et les études effectuées ont fini par me convaincre non seulement de son utilité mais aussi de la réelle plus-value qui va en découler. C’est certain, de nouvelles habitudes seront à prendre, il nous faudra sortir de notre zone de confort mais comme l’a dit Jim ROHN : « Votre vie ne s’améliore pas par hasard, elle s’améliore par le changement. »


Aujourd’hui je peux vous parler d’enthousiasme et d’impatience car j’ai la conviction que ce nouveau concept, ces nouveaux modes de travail, ne pourront faire qu’augmenter notre efficacité et notre efficience et donc, nous permettre de rendre, encore mieux, notre service au public.


Je suis convaincue de la capacité de progrès que représente cet investissement. A long terme, nous avons tout à y gagner. Ça peut sembler déstabilisant mais retenons-en le positif tant sur le plan personnel qu’institutionnel.


En 2020, donnons, ensemble, un nouveau visage à notre Institution.

Après toutes ces projections dans l’avenir, revenons au présent et à ce qui nous réunit aujourd’hui : fêter ensemble cette nouvelle année.


Je vous souhaite à toutes et tous une merveilleuse année 2020.




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