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Photo du rédacteurGeneviève Lazaron

Une activité renforcée en Santé Mentale à la Province de Namur

Dernière mise à jour : 30 oct. 2023

Les statistiques révèlent une réalité alarmante : selon Sciensano, l’Institut national de santé publique en Belgique, 19% de la population souffre d’anxiété et 17% de dépression, avec une incidence grandissante sur les jeunes. Cette situation ne peut être ignorée et elle ne l'est d'ailleurs pas en Province de Namur.


Vous n’êtes pas sans savoir que les soins en Santé Mentale sont surchargés depuis les multiples crises. C’est dans ce contexte que, dernièrement, la Province de Namur a renforcé son activité en collaborant avec plusieurs plateformes.


La Province est partenaire de Psynam, une association dont le rôle est de rendre le soutien

psychologique accessible. Celle-ci est composée du Réseau Kirikou qui centre son activité sur la Santé Mentale des enfants et des adolescents et du psy 107 sur celle des adultes. La Province y détachera d’ailleurs tout bientôt du personnel.


L’Institution mettra également à leur disposition l’infrastructure pour les consultations, coordonnera les rendez-vous, fera le lien entre les patients et les professionnels et elle co-animera également des séances en groupe. Cette collaboration a pour but de pallier un réel manque dans l’offre en santé mentale sur notre territoire.


Convaincue que la santé, et notamment la santé mentale, est une priorité, le fait de pouvoir proposer à tous les citoyens, sans exception, un accompagnement doit rester un axe de travail essentiel de la Province.


La Santé Mentale en province de Namur c’est 8.600.000 € dont près de 5.000.000 € sur fonds

propres, complétés par une subsidiation de la Région Wallonne. Un budget important pour répondre à un besoin criant et en augmentation de la population.



Depuis de nombreuses années déjà, la Province gère 11 Maisons du Mieux-être réparties sur le territoire (Andenne, Beauraing, Ciney, Couvin, Dinant, Florennes, Gembloux, Tamines, Jemelle, Namur (Balances), Namur (Astrid)) qui génèrent plus de 70.000 consultations par an pour les équipes pluridisciplinaires (psychiatres, psychologues, logopèdes, psychomotriciens, assistants sociaux, etc.…). C’est là que sont accompagnés les citoyens fragilisés que ce soit aussi bien des enfants, des adolescents ou des aînés à des tarifs préférentiels allant jusqu’à la gratuité.


Il existe également 3 clubs et 2 jardins thérapeutiques, une série d'actions spécifiques envers nos aînés (ANA), le public migrant (la Clinique de l'Exil) et les auteurs d'infractions à caractère sexuel (AICS), une équipe mobile qui travaille en lien direct avec les médecins généralistes (EMISM) et la MADO (Maison de l'Adolescent) qui assure un accompagnement global des adolescents en questionnement.



Les chiffres du Pôle Santé Mentale de la Province de Namur


Les activités des services de santé mentale sont en constante hausse. Entre 2019 et 2022, il y a une augmentation de 13.25% (ce qui représente une augmentation moyenne annuelle de 4.42%)


On constate que la majorité des citoyens qui se rendent dans un service de santé mentale (62%), le font suite au conseil d’un proche ou d’un professionnel.

Concernant les bénéficiaires, ils peuvent être regroupés en deux catégories principales : 37.9% ont entre 0 et 17 ans, 56.6% ont entre 18 et 65 ans, et 5.3% sont âgés de plus de 65 ans (voir détails ci-dessous).


Parmi les enfants, les garçons sont plus fréquemment pris en charge, tandis que parmi les adultes, ce sont les femmes qui prédominent. Au total, 57.3% des bénéficiaires des services de santé mentale de la province de Namur sont des femmes, et 42.6% sont des hommes.


Plus d’informations et de coordonnées sur www.province.namur.be/sante_mentale


Les chiffres du Pôle Santé Mentale 2023

Maisons du Mieux-être : + 70.000 consultations/an dont près de 28.000 données par les

psychologues (pour rappel, les Maison du Mieux-être sont pluridisciplinaires, on y retrouve donc des (pédo-psychiatres, des logopèdes, des assistants sociaux,…)


ANA (Avec Nos Aînés) : 2651 prestations en 2022 contre 3562 prestations en 2021. L’équipe ANA a traité 307 dossiers individuels ou familiaux en 2022 contre 330 en 2021.


Clinique de l’Exil (public migrant) : 5935 prestations en 2022 contre 5532 prestations en 2021 – 365 dossiers en 2022 contre 321 dossiers individuels ou familiaux en 2021.

AICS (Auteurs d'Infraction(s) à Caractère Sexuel) : 1002 prestations en 2022 contre 915 prestations en 2021 en partenariat avec le Parquet.


MADO* (Maison de l’Adolescent de Namur) : En 2021, accompagnement de 72 jeunes dont une majorité a été orientée vers un service spécifique et, en 2022, 87 jeunes accompagnés et 230 entretiens menés.

*la MADO n’est pas un service spécifique de Santé Mentale mais celle-ci fait inévitablement partie de leur quotidien. L’équipe compte d’ailleurs des professionnels de santé mentale.


EMISM (L'équipe mobile d'intervention en santé mentale - à la demande d’un professionnel de santé) : En 2022, l’EMISM a traité 345 dossiers représentant 2003 prestations contre 1908

prestations pour 323 dossiers en 2021.


Clubs thérapeutiques :

La s’Ours à Andenne : en 2022, il comptait 20 bénéficiaires (13 hommes et 12 femmes), dont 7 nouveaux contre 31 bénéficiaires en 2021.


La Transhumance à Jemelle : en 2022, il comptait 25 bénéficiaires (13 hommes et 12 femmes), dont 7 nouveaux contre 24 bénéficiaires en 2021 (il est à noter que le Club a été gravement impacté par les inondations et a largement été perturbé dans son organisation).


La Parenthèse du Lundi à Couvin : Il compte 37 bénéficiaires en 2022 (11 femmes et 26 hommes), contre 31 bénéficiaires en 2021.


Le rôle du politique est bien de soutenir et rendre possible les initiatives des services en santé mentale de l'Institution en défendant les budgets et les conditions nécessaires pour un accompagnement accessible à tous et en particulier, aux personnes fragilisées.





















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